Clémentine se promène

La Directrice venait de remplir une bonne douzaine de formulaires, choisir des couleurs pour les murs de la partie escaliers du château dont elle n'était encore pas satisfaite, et de se battre avec ses pensées pour ne plus qu'Hugh en occupe la plus grande partie. Fatiguée, elle décida qu'une petite promenade dans les jardins ne pourrait que lui faire le plus grand bien.
Marchant au hasard des allées, Clémentine repensait à chacunes des personnes qu'elle avait vu arriver, les unes après les autres. Son Ecole commençait à se remplir, et cela la mettait de bonne humeur. Peut-être rencontrerait-elle quelqu'un dans la forêt ?

Hugh traquait depuis quelques minutes l'odeur de la directrice, il voulait la revoir. Même s'il était en pleine traque, il semblait tout à fait normale. Ses yeux étaient quelques peu en biais mais cela ne se voait presque pas. Puis il entendit les pas de la demoiselle et s'approcha de plus en plus rapidement. Il arriva juste derrière elle. Il pensa : Comme à mon habitude, je vais la prendre par surprise. Il courut si légèrement qu'il n'en était pas audible. Puis il accrocha ses deux bras autour de la taille de la directrice.

Bonjour ! Que fait une directrice seule ici ?

"Hi !" s'exclama la Directrice en sursautant

Elle se retourna, le souffle court, son coeur battait fort dans sa poitrine, à cause de la surprise causée par le professeur vampire.

"Hugh ! On ne t'a jamais dis qu'il ne fallait pas surprendre les gens de cette façon ? J'ai un coeur qui bat et qui va finir par mourir de frayeur si tu continues à me surprendre de la sorte !"

La Directrice essayait d'avoir l'air en colère, mais elle était tellement heureuse de voir le professeur que sa colère n'était pas très crédible.

Hugh avait réussit son coup. Il souriait, il adorait surprendre la jeune femme. Puis il plaisanta :

Ton coeur ne mourra pas car il a trop besoin de moi. Il ne saurait pas s'en passer.

Il regarda la directrice dans les yeux :

N'est-ce pas ?... Il attendit un peu. Alors ? Comment vas-tu ?

La Directrice bougonna un peu au lieu de répondre à la première question du vampire, puis elle dit, en ronchonnant.

"Je ne vais pas très bien, tu ne m'as même pas embrassé. Je sais que nous ne devons pas nous afficher comme un couple devant les autres élèves mais ici... il n'y a personne !"

Il rit de la réponse de la jeune femme. Il reprit son calme et répondit :

Si tu veux que je t'embrasse, tu n'as qu'à l'exiger. Mademoiselle commence déjà à faire des caprices ?

Il se posta devant cette femme sublime, empoigna ses petite mains et leur donna un baiser à chacune et releva la tête. Il la regarde dans les yeux avec une moue suppliante. Suppliant quoi, aller savoir.

Clémentine fit la moue.

"Capricieuse, moi ? Pas du tout !" se défendit-elle

Et puis elle éclata de rire et s'approcha pour poser rapidement ses lèvres sur celles du vampire.

"Et toi Hugh, comment vas-tu ? Toujours mort ?" plaisanta t-elle avec un sourire suivit d'un autre baiser, plus long que le précédent

Hugh accepta gentiment les deux baiser. Quand la directrice plaisanta, il répondit de sa voix douce et tendre :

Je vais très bien. Et tu me fais revivre, comme Delora le fait. Sauf que chacune, vous ne le faites pas de la même manière.

Il passa une main sur la joue de son interlocutrice, la caressa chaleuresement. Puis il opta pour sa hanche et recommança. Il prononça avec joie :

Je t'aime, Madame la Directrice.

Clémentine faillit s'étrangler. Elle ne s'attendait pas à une telle déclaration, pas aussi rapidement en tous cas.

Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je fais ? Que dois-je répondre ? Que vais-je faire ? Qu'est-ce qu'il faut faire ? Je ne peux pas faire comme si je n'avais pas entendu, n'est-ce pas ? Que dois-je faire ? pensa t-elle

Elle balbutia :

"C'est gentil."

Hugh s'affolla et sans le vouloir, s'énerva :

"C'est gentil." C'est tout ce que tu as à dire. Très bien. Eh bien je crois que je n'ai plus qu'à partir. Au revoir, directrice, nous nous reverons peut-être.

Et il s'éloigna, mais lentement, pour un vampire, espérant qu'elle lui courrait après.

Clémentine poussa un soupir, impossible que le vampire ne l'entende pas. Elle buta dans un caillou, de rage, et rattrapa facilement le professeur.

"Hugh ! Attends..."

Elle hésita une seconde avant de lancer une phrase d'explication, qu'elle regretta presque aussitôt. Elle n'aimait pas en dire trop sur son passé, et celui-là était particulièrement douloureux.

"Maman était toujours inquiète quand David, mon jumeau, partait faire la fête avec ses amis, il n'avait que treize ans... ce soir là, je ne sais pas pourquoi, j'étais inquiète moi aussi. Je lui ai crié que je l'aimerais toujours, au moment où il partait, c'était la première fois que je le faisais. Lui n'a rien dit, ne s'est pas retourné, je ne sais même pas s'il m'a entendu, et c'est la dernière chose que je lui ai dite, parce qu'il s'est fait écrasé par une voiture quelques heures après. Alors excuse moi mais je n'ai pas la force de redire ces mots à quelqu'un. Même Adrian n'a jamais entendu de ma bouche que je l'aimais. Jamais."

Hugh se retourna rapidement, à tel point que son déplacement en était invisible. Il regretta soudain la réaction qu'il avait eu auparavant :

Je suis désolée, mais je ne t'ai pas demandé de dire ces mots-là. Je voulais seulement un peu plus que "c'est gentil". J'espère que tu comprends pourquoi je l'ai mal pris. Je ne souhaitais pas te faire de la peine. Pardonnes-moi.

Il l'avait dit doucement et tendrement, tout en caressant sa joue.

La Directrice sourit et attrapa la main d'Hugh dans la sienne. Elle la sera, comme si elle avait peur de le perdre, ou qu'il ne s'en aille avant qu'elle n'ait finit de parler.

"J'aime dire que je suis guérie, que je ne pleure plus et que je peux évoquer l'existence de David sans souffrir à en avoir le coeur qui se déchire... mais c'est faux. Il me manque encore et il me manquera sans doute toujours."

Clémentine posa un baiser sur les lèvres du professeur.

"Et je t'avouerais même que je suis heureuse de sentir cette souffrance en moi, parce que c'est la preuve qu'il a existé ailleurs que sur le papier glacé de la photo qui ne me quitte jamais."

La jeune femme passa ses bras autour du cou du vampire et l'embrassa avec passion, prête à ce que leur baiser dur longtemps, car si elle ne pouvait lui avouer des sentiments qu'elle n'était pas encore certaine d'éprouver, c'était trop tôt pour avoir des certitudes, elle pouvait au moins lui prouver qu'elle le trouvait séduisant et irrésistible.

Hugh accepta volontier les baisers de la directrice et laissa sa main à celles de la jeune femme. Il lui adressa la parole :

Je pense pouvoir te comprendre. Je n'exige rien de toi. Que dirais-tu si je te changeai les idées ?

Sur ce, il l'emmena plus profondement dans la forêt et se posta sous un arbre. Il prit une branche d'une main et la secoua, faisant tomber quelques gouttes d'eau sur eux-deux. Il attendit une réaction de la superbe femme qu'il avait en face de lui.

"J'en serais ravie."

La Directrice suivit Hugh jusque sous un arbre, et éclata de rire lorsqu'il commença à secouer une branche pleine de rosée sur eux.

"D'accord, tu as gagné !" s'exclama t-elle
"Ne parlons plus de ça... et profitons un peu de la vie."

Hugh se mit à sautiller :

Youhou ! Cette fois, c'est moi qui ai gagné !

Il se reprit et secoua une seconde fois le branche, faisant tomber beaucoup plus de gouttes que la première fois. Il la prit dans ses bras, par la taille et la fit tourner puis la relâcha. Il dit :

Si tu veux fuir ma folie, c'est le moment. Sinon, profites de la vie et subis ma folie !

Il sourit, comme un gamin tout excité de tester un nouveau jouet.

"He !" s'exclama Clémentine
"Doucement, je ne suis pas aussi forte que toi."

Elle éclata de rire, comme une enfant ravie.

"Je suis heureuse que tu sois là, Hugh. Vraiment heureuse."

Elle lui adressa un sourire enjoleur.

"Et je ne subierais pas ta folie, mais j'accepte de la partager !"

Ce disant, la jeune femme sauta au cou du professeur, et se serra contre lui, comme on serre quelqu'un que l'on n'a pas vu depuis longtemps, pour lui dire qu'on est heureux de le voir. Elle avait juste envie qu'il l'a sert dans ses bras et joue les protecteurs envers elle, elle qui maternait tout le monde à l'Ecole, avait envie que l'on s'occupe un peu d'elle.

Quand elle lui sauta au cou, Hugh la serra dans ses bras.

Moi aussi, je suis heureux que tu sois là. Et je resterais pour te cajoler, t'aimer et te protéger. Si tu partages ma folie, alors nous avons maintenant affaire à deux fou.

Il souria, de son éternel et tendre sourire. Il l'embrassa...avec folie. Il caressa ses cheveux, son dos et sa taille.

Clémentine profita de son baiser avant d'y mettre fin. Elle avait entendu ce qu'elle voulait entendre, elle se sentait très... bien. Heureuse.

"On va peut-être cesser de trouver le moindre prétexte pour nous embrasser, ou on risque de finir par nous surprendre et on ne veut pas ça, n'est-ce pas ?"

A vos ordres, Madame la Directrice ! dit Hugh en se mettant au garde à vous.

Il la regarda dans les yeux et pointa son nez sur celui de la jeune femme. Il plaisanta :

C'est ce que l'on appelle être nez à nez, non ?

Il se mit à rire, avec son éclat de cristal. Il reprit son sérieux et annonça :

Maintenant, je fais ce que tu veux, je ne prends plus d'initiative. A toi de jouer.

Il croisa les bras sur sa poitrine.

"Plus une seule initiative ?" s'enquit la jeune femme

Elle sourit, ce sourire qu'elle avait toujours quand elle savait qu'elle allait d'avance gagner la partie. Quoi que peut-être... pas cette fois.

"Très bien, je ne fais rien, ne te donne aucun ordre, et je m'en vais rejoindre mes élèves."

Elle s'approcha un frotta son nez contre celui du vampire.

"C'est ce qu'on appelle un baiser esquimau." plaisanta t-elle avant de s'éloigner

Hugh resta où il était et parla, de manière audible pour la fuyante :

Vas-tu arrêter de t'enfuir un peu ? Je ne vais pas tout le temps te courir après, même si je suis le professeur de sport. Cette fois, tu as gagné. Je ne te cajolerait pas et tu ne me reverras plus jamais. Ja pars, avec Delora. Au revoir, Madame la Directrice, allez annoncer à vos élèves que leur professeur de sport s'en va pour toujours.

Puis il commenca à grimper dans l'arbre au dessus de lui.

Clémentine se retourna, brusquement, et dit :

"Tu es un vampire Hugh, pas un singe ! Redescend s'il te plaît, et ayons une conversation d'adultes. Je ne sais franchement pas ce que tu me trouves, alors qu'il doit exister milles et une vampiresses plus belle et moins énervantes que moi. Que veux-tu de moi à la fin ? Que je te supplie à genoux de rester ? Que je te dises tout ce que tu dois faire ? Désolée mais je ne peux pas... je ne commande pas les autres, ce n'est pas dans ma nature. Et laisse Delora là où elle est, elle est en train de grandir un peu et d'apprendre à se contrôler, l'Ecole est bénéfique sur elle, et tu le sais mieux que moi ! "

Hugh stoppa son ascension et descendit un peu, sur les premières branches.

Ce que je te trouve ? Tu veux savoir ce que je te trouve ? Mais, tout. Tout. Les autres vampiresses ne m'intéressent pas, c'est ça pour qu'un jour, je me suis exilé sur Terre. Les vampiresses que j'ai rencontré ne sont pas belles, du moins intérieurement. Et je me fiches que tu sois énervante, c'est un peu ce qui m'attire chez toi. Je veux de toi que tu acceptes mon amour envers toi. Et ne me parle pas de Delora, dans mes aveux elle ne peut pas...

Sa voix se brisa. Des larmes commencèrent à couler sur ses joue et sa poitrine se secoua. Il s'assit sur la branche sur laquelle il était et pleura.

Le coeur de Clémentine se sera en voyant Hugh pleurer.

"Hugh... descend s'il te plaît. Viens près de moi. Je sais déjà te faire sourire, te faire rire et t'exaspéré, laisse moi essayer de te consoler, maintenant."

La Directrice s'assit au pied de l'arbre, les genoux repliés contre sa poitrine. Elle posa sa main sur le sol à côté d'elle.

"Viens t'asseoir ici, s'il te plaît. Viens me parler de toi, de Delora... elle compte tellement pour toi... j'aimerais comprendre la grandeur de cet amour que tu lui porte. Il a l'air tellement pur et unique... fais moi partager ta peine, parce que moi je veux partager ma joie avec toi."

Hugh hésita et descendit jusqu'aux premières branches. Il tenta de plaisanter :

Tu es bien tendre pour une fois.

Il sauta à terre et vint s'asseoir auprès de la jeune femme.

Tu veux vraiment que je te raconte ? Ecoutes, Delora compte beaucoup pour moi parce que c'est la seule qui a su me comprendre. Tout du moins pour l'instant. Car tu vas sûrement réussir toi aussi, en tout cas tu es bien partie.

Il se tut et se mit à la regarder.

Soudain, Hugh sentit un mouvement, moindre mais ce n'était pas celui d'un écureuil. Il s'adressa à Clémentine :

Chut ! Ne prononce plus un seul mot ! On nous espionne !

Il se releva :

Ne bouge pas d'ici ! Je reviens d'ici quelques secondes ! C'est sûrement un élève trop curieux ! Je l'ammène, nous sommes pris de toute façon.

Puis il partit à travers la forêt, très rapidement. Cette fois-ci il traquait, comme à la chasse. Serait-il capable de se contrôler ? Il atteind enfin le jeune élève. Le vampire se tenait juste derrière le petit drow. Dans un souffle de vent, il lui sauta dessus et le fit tomber de sa branche. Il retomba au sol et prit l'élève par le col. Il lui cracha :

Suis-moi !

Il se dirigea vers le lieu où la directrice était restée. Une fois arrivés, il annonça à la jeune femme :

Voici Quentino le curieux !

"Tiens donc ! Quentino Kairo..."

La Directrice adressa un sourire inquiétant au garçon drow.

"Nous allons discuté un peu, Quentino, je crois que tu as compris quelque chose aujourd'hui, quelque chose que ton professeur de sport et moi-même, préfererions garder secret. Tu comprends sans doute pourquoi."

La jeune femme se tourna vers Hugh.

"Préfères-tu lui faire la morale ou je m'en charge ?"

Hugh laissa la directrice prendre la parole et se tut. Puis, quand elle lui demanda s'il souhaitait faire la morale à l'espion, il répondit :

A toi l'honneur ! Tu es la directrice après tout. Et s'il n'entends pas raison après, je m'en chargerais.

Il montra ses crocs. Il vint se placer derrière Clémentine et mit ses mains sur les épaules de la jeune femme. Il lui chuchota, même s'il savait que le drow entendait :

La violence ne t'effraie pas, j'espère. Mais je pense que tu vas le convaincre.

Clémentine posa sa main une seconde sur celle d'Hugh, puis la retira de son épaule et fit un pas vers Quentino.

"Tu sais ce que l'Ecole peut t'offrir, Quentino Kaïro, tu sais qu'ici tu as le droit à une seconde chance. Tout le monde à le droit à une seconde chance. De même, tout le monde à le droit de garder sa vie privée loin du regard des autres, de préserver ce qui est important à ses yeux."

La jeune femme fit une seconde de silence avant de continuer :

"J'aimerais que tu gardes le silence sur ce début de relation, entre Hugh et moi-même. Parce qu'il y a des chances pour que cela dur longtemps alors tu auras l'occasion de nous recoincer en train de nous promener, peut-être même de nous embrasser. Mais il serait bien que nous n'ayons pas toute l'Ecole derrière nous lors de ces moments d'intimité. Peut-on compter sur ta discrétion, élève Kaïro ?"

En disant cela, Clémentine appuyait le fait que jeune drow était un élève, et qu'en tant que tel il devait le respect à ses supérieurs.

Aux paroles de l'élève, Hugh s'adressa à la directrice :

Si tu me le permets, c'est à mon tour.

Le vampire s'approcha lentement, très lentement de Quentino et déclara :

Ecoutes Quentino, la directrice et moi sommes ensembles depuis une journée à peine et notre relation est incertaine. Je ne vois pas l'intérêt de la dévoiler alors qu'il est possible que dans quelques jours, elle soit fausse. Et puis, libre à toi si tu ne veux plus jamais revoir Swendra. Je peux faire l'effort de prévenir toute l'Ecole quand elle et toi vous voyez à la piscine. Nous avons tous une vie privée et nous avons tous le droit de la cacher ou non.

Ensuite, Hugh s'éloigna au coté de la directrice, le visage de marbre.

(H.J: Tu as éditer, mais tu as un sens de déduction impossible. Tant pis je répond quand même mais il est impossible de déduire autre chose que le fait qu'on s'aime...)
Quentino aurait divulguer la relation Clémentine/Hugh sur le champs si il avait été le seul à en patir. Mais si cela devait afecter Swendra, il se tairait.
Bon d'accor, je ne dirais rien...Pour le moment...
Sur ce, Quentino partit, bien décider à revenir plus tard.

(hj : Je verrais comment je peux mieux modifier.)

Quand Quentino parttit, Hugh se retourna vers Clémentine et lui dit :

Je savais que j'étais capable de ne pas utiliser la violence, mais il est possible que cet élève n'en ai pas décidé ainsi.

Puis il réfléchit :

Si nous reprenions où nous en étions avant l'interruption du drow ?

Il alla s'asseoir au pied de l'arbre et attendit la directrice.

Brume visitait à présent la forêt. Ici, c'était plus facile qu'un autre endroit du manoir de ne pas voler car elle avait vécu dans une forêt depuis sa naissance, et elle avait l'impression de revenir chez elle. Il ne manquait plus que Brouillard et son père, mais pour ce dernier, cela n'était guère une nouveauté.

Habituée à s'enfonçer dans les sobres bois, ses pas la guidaient d'eux-mêmes. Alors qu'elle marchait tranquillement, elle entendit le son d'une voix qu'elle ne conaissait pas. Interloquée, elle alla dans sa direction, et quelle ne fut pas sa surprise de découvrir la directrice avec un vampire qu'elle ne conaissait pas. Ils étaient à quelques mètres l'un d l'autre. Peut-être était-ce l'un de ces amis ? Indifféente, Brume passa devant eux en les saluant d'un sourire aimable :

-Bonjour madame la directrice. Bonjour monsieur.

Puis elle s'apprèta à continuer son chemin.

Clémentine apprécia la façon dont Hugh avait réglé l'histoire avec Quentino, et espérait que le drow se tairait. Elle allait répondre au professeur vampire lorsqu'ils furent une fois de plus interrompus par un habitant de l'Ecole, Brume Hades cette fois-ci. Le professeur allait s'éloigner et Hugh visiblement n'allait pas lui adressé un mot. Jugeant que ce n'était pas très sympathique d'ignorer ainsi la nouvelle enseignante, la Directrice lança à son adresse :

"Que donne votre visite du manoir, Brume ? L'endroit vous plait-il ?"

Et sans que le professeur Hades ne puisse le voir, elle attrapa dans son dos la main d'Hugh, pour la serrer et par ce contact lui dire de patienter. Ils auraient tout le temps d'être seuls ensuite.

Brume se retourna, étonnée mais tout de même heureuse que la directrice l'aborde. Elle s'empressa donc de répondre :

-Oh, et bien je crois en avoir fait à peu près le tour. A vrai dire, je suis enchantée, j'aime la bonne ambiance de cette école, et le décors me convient à ravir, je me sens déjà comme chez moi !

De peur d'exagerer dans son trop d'enthousiasme, Brume se tut et porta son atention sur la vampire aux côtés de la directrice :

-Bonjour monsieur, le salua-t-elle. Vous enseignez dans l'école ?

Lorsque la nouvelle venue s'adressa à lui, Hugh se tourna vers elle, la main prise par la directrice. Il la salua :

Bonjour professeur ! Je suis Mister Pelsofti et j'enseigne le sport. Enchanté de vous rencontrer !

Il se tut et tourna son regard vers son aimée. Il l'admira en silence et laissa les femmes discuter entre elles. Il caressa le dos de la directrice, essayant de la perturber.

Clémentine sourit à Brume.

"Je suis ravie que vous vous plaisiez. N'hésitez pas à aller accueillir de nouveaux venus à la cave, si le coeur vous en dit."

Ce disant, la Directrice essayait d'attraper la main d'Hugh, qui se promenait dans son dos et qui avait le don de la rendre complètement folle. Mais en même temps, cela ne lui déplaisait pas tant que ça. Elle avait juste envie, soudain, que Brume Hades s'en aille, que personne ne revienne dans la forêt avant des heures, pour qu'elle puisse être tranquille avec l'homme... le vampire, qu'elle aimait... peut-être.